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- Qui peut seul engager ta foi !
Tiens, voici cet écrit redoutable
ALICE, à part.
- Ô ciel ! inspire-moi !
ROBERT, tendant la main du côté de Bertram.
- Donne donc !
ALICE, en ce moment tire de son sein le testament de la mère de Robert ; elle s’élance entre Bertram et Robert, et le donne à celui-ci.
- Lisez !
Le voici ! fils ingrat, fils coupable !
ROBERT.
- Ô ciel ! c’est la main de ma mère !
(Lisant en tremblant.)
- « Mon fils, ma tendresse assidue
- « Veille sur toi du haut des cieux.
- « Fuis les conseils audacieux
- « Du séducteur qui m’a perdue. »
(Robert laisse tomber le papier qu’Alice se hâte de ramasser.)
BERTRAM.
- Eh quoi ! ton cœur hésite entre nous deux ?
ROBERT.
- Je tremble… je frémis… Que décider ? ô cieux !
ALICE, sans regarder Robert et Bertram, et relisant à haute voix le papier qu’elle a ramassé.
- « Mon fils ! mon fils ! ma tendresse assidue
- « Veille sur toi du haut des cieux. »
- « Mon fils ! mon fils ! ma tendresse assidue
BERTRAM, à Robert
- Mon fils ! mon fils ! jette sur moi la vue,
- Vois mes tourmens, entends mes vœux ;
- D’un vain écrit ton âme est-elle émue ?
- Mon fils ! mon fils ! jette sur moi la vue,