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ROBERT.
Elle est à ton rival ! Pour l’ôter de ses bras,
Quel moyen ? parle !
BERTRAM.
Quel moyen ? parle ! Un seul offert à ta vengeance.
ROBERT.
Quel qu’il soit, je le veux !
BERTRAM.
Quel qu’il soit, je le veux ! Sois à nous ! sois à moi !
Qu’un écrit solennel nous engage ta foi !
ROBERT.
Pourvu que je me venge ! il suffit… donne…

(On n’entend en ce moment les chants religieux qui portent de l’église qui est au fond. Robert étonné s’irrite.)

BERTRAM.
Pourvu que je me venge ! il suffit… donne… Eh quoi !
Déjà ton cœur balance !
ROBERT, écoutent.
N’entends-tu pas ces chants ?
BERTRAM, voulant l’entraîner.
N’entends-tu pas ces chants ? Ils nous importent peu.
ROBERT, avec émotion.
Ils frappaient mon oreille aux jours de mon enfance,
Lorsque pour moi, le soir, ma mère priait Dieu.


ENSEMBLE.
CHŒUR, ROBERT, BERTRAM.
LE CHŒUR, au dehors.

Gloire à la Providence !
Gloire au Dieu tout-puissant
Qui sauva l’innocence
Des piéges du méchant !