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Scène II.

ROBERT, entrant vivement, BERTRAM.
ROBERT.
Viens !
BERTRAM.
Viens ! Pourquoi dans ce lieu me forcer à te suivre ?
ROBERT.
Cet asile est sacré, l’on ne peut m’y poursuivre.
Délivré par tes soins, j’ai cherché mon rival,
Ce prince de Grenade.
BERTRAM.
Ce prince de Grenade. Eh bien !
ROBERT.
Ce prince de Grenade. Eh bien ! Ô sort fatal !
Je suis vaincu.
BERTRAM.
Je suis vaincu. Toi !
ROBERT.
Je suis vaincu. Toi ! Mon glaive lui-même
Dans ce combat m’a trahi !
Tout me trahit aujourd’hui.
BERTRAM.
Excepté moi qui t’aime,
Et qui veux ton bonheur. Ne le comprends-tu pas ?
Oui, puisque tu brisas d’une main imprudente
Ce rameau qui devait te livrer ton amante,
Elle est à ton rival !