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ROBERT-LE-DIABLE
- Quand vint à la cour de son père
- Un prince au parler séducteur ;
- Et Berthe, jusqu’alors si fière,
- Lui donna sa main et son cœur.
- Funeste erreur ! fatal délire !
- Car ce guerrier était ; dit-on,
- Un habitant du sombre empire :
- C’était… c’était un démon ?
CHŒUR.
- Ah ! le conte est fort bon ;
- Comment ne pas en rire ?
- Quoi, c’était un démon ?
RAIMBAUT.
- Oui, c’était un démon !
DEUXIÈME COUPLET.
- De cet hymen épouvantable
- Vint un fils, l’effroi du canton !
- Robert, Robert, le fils du diable,
- Dont il porte déjà le nom.
- Semant le deuil dans les familles,
- En champ clos il bat les maris,
- Enlève les femmes, les filles
- Et s’il paraît dans le pays…
- Fuyez, fuyez, jeune bergère,
- Car c’est Robert ; il a, dit-on,
- Les traits et le cœur de son père,
- Et comme lui c’est un démon.
CHŒUR.
- Ah ! le conte est fort bon ;