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BIRMAN.

Je le connais… comme tout le monde, pour un homme de talent : voilà pourquoi je l’ai choisi…

ALCÉE, regardant toujours.

Et puis, parce qu’il t’a promis un pot-de-vin ?…

BIRMAN.

Monsieur…

ALCÉE.

Un collier de cornaline… le présent de noce de ta fille ; une générosité paternelle, qui ne te coûtera rien, et te fera honneur.

BIRMAN.

Monsieur le baron pourrait supposer…

ALCÉE, riant.

Je ne suppose rien. Voilà mot pour mot ce que tu penses…

BIRMAN.

C’est une indignité !… de me croire capable, moi qui, depuis quarante ans que je suis intendant de la famille… aurais pu certainement… et bien facilement… et pour une fois par hasard que je…

ALCÉE.

Tu en conviens donc ?…

BIRMAN, avec colère.

Eh bien ! oui… je n’ai pas cru par là faire tort à monseigneur…

ALCÉE, riant et se frottant les mains.

Eh ! qui te dit le contraire ? je ne t’en veux pas… je ne te fais pas de reproches. (À part et se promenant à grand