monsieur le comte est un savant très-distingué ; et moi qui suis membre de la société bibliographique de Vienne et de Berlin, correspondant de l’institut de Paris, je ne suis pas fâché d’ajouter à la masse des lumières que possède déjà la famille.
Et voilà pourquoi vous sacrifiez votre nièce ?
La sacrifier !
Oui, monsieur, car elle aime le jeune Frédéric, et vous contrariez son inclination, vous la forcez à épouser un vieillard.
Il a trente-trois ans.
Un homme ridicule.
Il a deux cent mille florins de rente.
Un crésus, en un mot, qu’elle ne peut aimer, quelle n’aimera pas ; et, malgré vous et M. de Metternich, vous verrez ce qui arrivera.
Taisez-vous, madame, taisez-vous ; car voici votre nièce.
C’est à elle que je m’en rapporte, monsieur ; et si vous voulez la consulter…
Je ne demande pas mieux.