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GUIMBARDINI.

À la bonne heure.

LE PRINCE.

Ne voyez en moi qu’un patron, un protecteur ; on aura soin de vous, on vous poussera, on vous fera faire des opéras, on les fera représenter.

GUIMBARDINI, avec joie.

Je serai donc joué !… Au moins, il sait réparer ses torts.

LE PRINCE.

Quant à moi, cher oncle, vous m’avez promis que, dès que je vous aurais obéi, je pourrais entreprendre mes voyages.

LE CARDINAL.

C’est juste, mon ami, te voilà marié, tu es parfaitement libre.

LE PRINCE.

C’est bien, je pars demain ; et je commence par Naples.

GERTRUDE.

Par Naples.

LE PRINCE.

Je veux assister aux débuts de Gianetta, aux triomphes de son mari.

GUIMBARDINI.

Quelle bonté !

LE PRINCE.

Les arts consolent de tout, et font tout oublier… Je ne suis plus qu’artiste.

GUIMBARDINI, montrant sa femme.

Nous aussi… nous serons deux.