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LE CARDINAL.

Et c’est pour un pareil roman que tu refuses des avantages réels.

GUIMBARDINI, au prince.

Oh ! oui, vous avez bien tort de refuser des avantages…

LE CARDINAL.

Une femme qu’il ne reverra jamais.

LE PRINCE, vivement.

Si, mon oncle, je la retrouverai, mon cœur me le dit, et rien ne pourra plus m’en séparer.

LE CARDINAL, étourdi.

A-t-on jamais vu…

GUIMBARDINI, s’excitant.

Permettez, il peut y avoir des empêchemens.

LE CARDINAL.

C’est vrai, il peut y avoir des empêchemens.

LE PRINCE.

Aucun.

GUIMBARDINI.

Vous avez parlé d’un mari.

LE PRINCE.

Oh ! il est mort.

GUIMBARDINI.

Peut-être que non.

LE PRINCE.

Alors, c’est tout comme… car, si je le rencontre, je le tue. Elle sera veuve, et je l’épouse.

GUIMBARDINI, à part.

Je ne peux pas rester dans cette maison.