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GUIMBARDINI, à part.

Ah ! c’est épouvantable !
Ce doute n’est pas supportable !
Vraiment, vraiment,
Rien n’est égal à mon tourment.

GUIMBARDINI.

Pardon, monseigneur, ça me prend à la gorge…… je ne puis continuer, à cause de mes moyens, qui sont absens.

LE PRINCE.

Nous n’avons pas envie d’attendre qu’ils reviennent ; car il faut nous rendre à la répétition, voici l’heure.

GIANETTA, troublée et regardant Guimbardini.

Oui ; mais je voudrais auparavant… (À part.) Impossible de lui expliquer…

LE PRINCE.

Allons, allons, ma voiture est en bas… il faut de l’exactitude… le maestro se fâcherait.

GUIMBARDINI, étourdi.

Le maestro… la répétition… est-ce que, sans le savoir, j’aurais épousé un soprano ?… c’est impossible… il y a là-dessus quelque machination diabolique… (Haut et s’approchant du cardinal.) Je demande a monseigneur un instant d’audience particulière… (à mi-voix.) pour lui révéler un mystère… un ténébreux mystère.

GIANETTA, à part.

Ô ciel !… tout est perdu !

LE CARDINAL, à Guimbardini.

Je suis à vous.