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ENSEMBLE.
GIANETTA, à part.

Ah ! malgré moi, combien sa vue
Vient agiter mon âme émue.
Je sens, hêlas ! battre mon cœur
D’étonnement et de frayeur.

GERTRUDE, bas
à Gianetta.

Je sens combien, à cette vue,
Votre âme, hélas ! doit être émue ;
Mais avec soin, dans votre cœur,
Renfermez bien cette frayeur.

LE PRINCE, à part.

Ah ! malgré moi, combien sa vue
Vient agiter mon âme émue !
Je sens déjà battre mon cœur
D’étonnement et de bonheur.

LE CARDINAL, à part.

Mais de son trouble, à cette vue,
Vraiment mon âme est confondue ;
Je n’entends rien, sur mon honneur,
À sa surprise, à son bonheur.

LE CARDINAL, à son neveu.
Eh bien ! eh bien !
Qu’as-tu donc ?
LE PRINCE, regardant toujours Gianetta.
Qu’as-tu donc ?Rien.
GERTRUDE, bas à Gianetta.
Tenez-vous bien.
GIANETTA, à part.
Cachons-nous bien.
LE PRINCE, avec émotion, et regardant toujours Gianetta.
Je suis ému de souvenir,
Car à l’entendre hier, j’éprouvais un plaisir….