Pour mon siècle ! oui, signora ; aussi, emportant ma gloire en portefeuille, et sachant que monseigneur venait de renvoyer l’organiste attaché à sa maison, j’ose me mettre sur les rangs, en demandant seulement la faveur de vous faire entendre une fugue que j’ai là et que je compte vous dédier.
À moi ?
Oui, signora.
Au fait, moi qui voulais apprendre le piano, sans que cela me coûtât rien, voilà une occasion.
Admirable ! et si, par votre protection, je puis être admis dans le palais de monseigneur, comptez que mon zèle, mon dévouement… toujours à vos ordres, toujours prêt à vous accompagner… au piano, comme ailleurs.
Je ne dis pas non, nous verrons. J’avais autrefois du pouvoir sur monseigneur, il ne faisait rien sans me consulter ; mais depuis que son neveu, le prince de Forli, est venu s’établir dans ce palais, il ne voit que lui, n’aime que lui ; les neveux font toujours du tort aux gouvernantes.
Surtout dans le clergé.