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GERVAULT.

Des vers ! je n’y puis croire encore.

DENNEVILLE.

Ce n’est pas sans peine. Que le diable les emporte !

(Il continue et cherche des vers.)

Ô jour heureux ! jour dont la souvenance…

(Il va s’asseoir devant la table, et écrit à mesure qu’il compose.)

D’un doux émoi…

Dieu ! quel ennui !

D’un doux émoi fait palpiter mon cœur…

Oui, mon cœur ! joliment. (Cherchant.)

D’un doux émoi…Jour dont la souvenance…

(À Gervault.) Voyons, donne-moi une rime en ance.

GERVAULT.

Échéance.

DENNEVILLE.

Allons donc ! Ah ! m’y voici.

Toi dont l’amour… dont La tendre constance…
GERVAULT.

À merveille.

DENNEVILLE.
Toi dont l’amour…Dont la tendre constance…

La coquette ! qui ce matin encore… c’est égal…

Toi dont l’amour…Dont la tendre constance…
Ont d’un époux assuré le bonheur.

Voilà toujours quatre vers de faits ; mais j’ai sué sang et eau.