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Et alors il leur prouve ça, ça, ça, ça et ça. Hein, comme c’est écrit ! Je change peut-être quelque chose au texte, mais c’est le fond des idées.

CINGLANT.

Eh bien ! c’est justement là que je vous arrête : c’est sur le paragraphe que vous venez de citer.

LEDRU.

Ah ! vous m’attaquez sur le paragraphe !

ROBERVILLE.

De grâce, modérez-vous !

LEDRU.

Non, laissez ; je veux le pulvériser ! et lui citer seulement cet autre… ce monsieur… la… son camarade… ce grand…

CHARLES.

C’est sans doute Voltaire.

LEDRU.

M. Voltaire, c’est cela. Si vous aviez passé comme moi sous le vestibule des Français, deux heures chaque soir, au pied de sa statue, vous pourriez vous vanter de connaître vos auteurs ! et je soutiens qu’on doit le mettre entre les mains des enfants, même avant qu’ils sachent lire ; ça ne peut pas faire de mal ; après, je ne dis pas.

CINGLANT.

Je le nie ; et je soutiens qu’il vaudrait mieux. (Faisant le geste indiqué.)

LEDRU.

Et les conséquences de votre système ! vous ne les sentez pas, vous ! Mais, dans ce moment-ci, ne sortons pas de la question, savoir : que vous avez tort,