Je sais qu’Élise est bien jolie,
Que son cœur se peint dans ses yeux ;
Je sais que sa vive folie
Cache les dons les plus heureux ;
Je sais qu’aussi bonne que belle,
Ma cousine m’aime… et je sais
Que je n’aimerai qu’elle.
Mon cousin en sait bien assez.
C’est ce que j’entends dire à tout le monde, jusqu’à mon oncle le maître d’école, qui s’y connaît, j’espère, et qui disait l’autre jour à votre père, vous savez bien avec son geste : (Frappant le revers de sa main gauche avec la paume de la main droite.) « J’ai bien peur qu’il n’en sache trop long. »
Tu l’entends, j’en sais trop long ; ainsi, bonsoir à tous les livres ; il faut se divertir, il n’y a que cela d’amusant : d’ailleurs, on ne peut pas travailler quand on est amoureux.
Mais quand on est marié, quelle différence !
On étudie ensemble.
On s’encourage mutuellement.
Tu ne connais pas ça, toi, Jeannette : ah ! si tu avais aimé !
Allez, allez, j’ai passé par là.