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Scène PREMIÈRE.
JEANNETTE, seule, assise et travaillant ; ÉLISE,
s’avançant sur la pointe du pied, le long de la charmille.
s’avançant sur la pointe du pied, le long de la charmille.
ÉLISE.
Jeannette ! mon oncle est-il là ?
JEANNETTE.
Comment ? c’est déjà vous, mademoiselle Élise ; voilà à peine dix minutes que vous êtes enfermée dans votre chambre.
ÉLISE.
Dix minutes ! il y a au moins une heure que je touche du piano. Écoute donc, on a besoin de repos ; on ne peut pas toujours travailler.
JEANNETTE, quittant son ouvrage.
C’est drôle, malgré ça.
ÉLISE.
Comment ! c’est drôle ?
JEANNETTE.
Oui ; d’puis que monsieur Charles, votre cousin, est venu de Paris, où il avait été pour s’instruire dans son éducation qui est encore à faire, on ne se reconnaît plus au château ; votre oncle lui même, qui était toujours enfoncé dans ses comptes d’arith-
