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PIEDLÉGER.

Et moi je me charge de la chanson, et ce ne sera pas long ; j’ai déjà dans mon vaudeville deux couplets qui pourront servir.


VAUDEVILLE.
AIR de M. Blanchard.
AUGUSTE.

Nous voilà tous d’accord, je pense.
Vous voyez bien qu’on peut unir
La jeunesse et l’expérience,
Les affaires et le plaisir.

(Jolivet et Derville se donnent la main.)

Dieu ! quel rapprochement sublime !
Sur mon honneur il fait tableau.
On croirait voir l’ancien régime
Qui donne la main au nouveau !

FRANVAL.

Voyez cette femme charmante
À côté de son vieil époux ;
Comme elle a l’air vive et brillante !
Comme il a l’air sombre et jaloux !
D’un ornement illégitime,
S’il redoute, hélas ! le fardeau,
C’est qu’il est de l’ancien régime
Et que sa femme est du nouveau !

ROSE.

Au temps présent, loin d’faire grâce,
Que d’ mond’ contre lui courroucé !
Jusqu’au marchand de vin en face,
Qui n’ vante que le temps passé.
Comme cabar’tier, il n’estime
Que Bancelin, que Ramponneau ;
Tout est chez lui d’l’ancien régime,
Hormis son vin, qu’est du nouveau !