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SAINT-LÉON.

Ne connais-tu pas madame de Versac ?

DORVAL, feignant de s’éveiller.

Oui, parbleu ! la plus jolie femme du monde ; un peu maligne, un peu prude, un peu…

SAINT-LÉON.

Je te présente M. Dorlis, son frère, un de mes camarades.

DORVAL.

Monsieur, enchanté de faire votre connaissance ; comme vous voyez, je suis l’ami de la famille, et je tiens beaucoup à devenir le vôtre.

MADAME DE VERSAC.

Monsieur…

DORVAL, à madame de Versac.

C’est qu’en effet vous ressemblez beaucoup à votre sœur ; charmante petite femme, qui ne peut pas me souffrir : c’est le seul défaut qu’on lui reproche dans le monde. Pardi, vous devriez bien nous raccommoder avec elle.

SAINT-LÉON.

Je n’osais vous en prier, mais c’est là le plus ardent de mes vœux.

Air du vaudeville de la Robe et les Bottes.

Dites-lui bien qu’à l’amitié fidèle,
Parfois malin, mais toujours généreux.

DORVAL.

De faux rapports nous ont noircis près d’elle,
Des étourdis ne sont pas dangereux.