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DERVILLE.

Non : c’est l’ancien procureur à qui appartenait cette étude, celui qui me l’a vendue, et à qui je la dois.

FRANVAL.

Ah ! vous la lui devez ! je comprends maintenant les éloges. (À part.) Un procureur de l’âge d’or.

JOLIVET, à Derville.

Et pourquoi ne pas examiner tout de suite ?

DERVILLE.

Ce serait inutile : j’espère entrer en arrangement.

JOLIVET.

En arrangement !… une cause superbe, dont le succès est immanquable !

DERVILLE.

Oui ; mais j’ai expliqué à monsieur…

JOLIVET.

Il n’y a pas d’explications ; et vous devez même, dans l’intérêt de votre client, le forcer à plaider. Oui, monsieur, vous plaiderez, ou vous êtes déshonoré !

FRANVAL.

Eh mais, monsieur, je ne me suis pas encore prononcé ; je ne dis pas que je ne plaiderai pas. (À Derville.) Ne fût-ce que pour avoir le plaisir d’entretenir votre connaissance, et d’aller souvent au bal.

DERVILLE.

Allons donc, vous plaiderez…

FRANVAL.

Non, monsieur ; mais je veux au moins que vous examiniez mon affaire, et alors, si elle vous semble douteuse…