Et comment justifier mon absence aux yeux de mon mari ? que lui dire ?
Mais ce qu’il vous dit lui-même en pareil cas.
Oh ! les maris ne manquent jamais d’excuses ; ils s’entendent avec le capitaine ; ils disent qu’ils sont de garde, et tout finit par là : mais moi, quel prétexte prendre ? Encore, s’il y avait bal de l’Opéra.
C’est si commode les bals de l’Opéra !
C’est la garde nationale des dames.
Et d’ici là, si quelqu’un de connaissance, si quelqu’un moins discret que vous ?…
Il n’y en a pas. Personne ici ne vous connaît, à moins cependant que le jeune Dorval… N’avez vous pas idée ?…
Oui, oui, je l’ai vu une ou deux fois en société ; et peut-être aura-t-il remarqué ma figure.
Il serait difficile qu’il ne l’eût pas fait. Mais rassurez-vous, je vais parer le coup. (Lui frappant sur l’épaule.) Hein, Dorval, Dorval !
Quoi ! vous le réveillez ?