Dites donc, monsieur Jolivet, si vous n’aviez pas déjeuné…
Si vous vouliez être des nôtres, sans façon.
Parbleu ! je veux voir par moi-même jusqu’à quel point… (Haut.) J’ai bien là-haut mon café ; mais, pour avoir le plaisir de déjeuner avec de la jeunesse…
(Victor et Jolivet aident à débarrasser la table ; en ôtant les papiers et les plumes, et ne sachant où en poser une, il la place par habitude sur son oreille.)
À merveille ; place à notre doyen. Tenez, monsieur Jolivet, à votre santé.
À votre santé, à votre santé.
Quel spectacle ! la nouvelle et l’ancienne basoche qui trinquent ensemble.
Salut, messieurs, salut à notre ancien,
Qu’on vit jadis l’honneur de la basoche !
De son étude, intrépide soutien,
Il fut sans peur et presque sans reproche ;
Avec ses clercs, que sa voix ralliait,
Du Béarnais imitant la coutume,
Lui-même au combat les guidait,
Et chaque plaideur pâlissait
Aussitôt qu’il voyait sa plume.
Quel scandale ! c’est du bourgogne, du bourgogne