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Scène V.

Les précédens ; FRÉDÉRIC, en grande parure de marié.
(La porte du jardin reste ouverte, et l’on aperçoit un jardin éclairé par les premiers rayons du soleil.)
FRÉDÉRIC.

Eh, mon dieu ! faut-il tant de cérémonies ? Mon ami, je ne peux pas dormir… je ne peux pas, et me voilà.

GUSTAVE.

Je t’en prie, ne parle pas si haut.

FRÉDÉRIC.

Et pourquoi donc ?

GUSTAVE.

C’est que cet imbécille de Baptiste est gravement indisposé.

FRÉDÉRIC.

Qu’est-ce qu’il a donc ? Eh ! mais, en effet, je lui trouve un air pâle, une physionomie renversée.

BAPTISTE.

On l’aurait à moins.

FRÉDÉRIC.

On va lui envoyer le petit docteur. Mais je venais te faire part d’une idée charmante ; moi, je n’en ai jamais d’autres : c’est de déjeuner tous dans ce pavillon… Eh bien ! qu’as-tu donc ? tu ne m’écoutes pas.