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Plus de courses, de voyages,
Ah ! restez toujours chez vous.

CHŒUR.

Enfin donc, etc.

LE BARON.

De vos voisins, chaque jour,
Français, votre humeur légère
Vous fait prendre tour-à-tour
Le costume et la manière.
Chaque pays a ses goûts :
Pourquoi renoncer au nôtre ?
La France en vaut bien un autre.
Ah ! restez toujours chez vous.

CHŒUR.

Chaque pays a ses goûts, etc.

TOMY.

Ne courons point le pays ;
Car souvent plus d’un orage
Nous menace hors du logis.
Et quand dans votre ménage
On vous dira, tendre époux,
Que l’air vous est nécessaire,
Croyez votre ménagère,
Mais restez toujours chez vous.

CHŒUR.

Si l’on vous dit, tendre époux, etc.

ALFRED.

Étrangers, qu’un sort jaloux
Tient loin de votre retraite,
Bientôt enfin puissiez-vous…
(Ah ! mon cœur vous le souhaite !)
Goûter le bonheur si doux
De retrouver votre amie ;
Rentrez dans votre patrie,
Et restez toujours chez vous[1].

  1. Ce couplet fut chanté en 1818, lorsque la France était encore occupée par les armées étrangères.