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CRESCENDO.

Mon prince… (À part.) À qui en a-t-il ?

ALFRED.

Eh bien ! que fais-je ?… je suis aussi insensé que lui ; mais vit-on jamais un malheur égal au mien ? (Regardant le portrait.) Amélie ! bonne Amélie !

CRESCENDO.

Mon prince… c’est ce fameux air en mi bémol.

ALFRED.

Eh ! laisse-moi tranquille… Dis-moi plutôt… connais-tu cette jeune dame qui, tout à l’heure ?…

CRESCENDO.

Sans doute.

ALFRED, avec feu.

Tu la connais, tu la vois souvent ? Ah ! je t’en prie, parle-moi d’elle.

CRESCENDO.

C’est la comtesse Amélie.

ALFRED.

Oui…

CRESCENDO.

C’est la nièce de M. le baron, du maître de ce château, du possesseur de cette maison de plaisance… de celui que vous avez vu.

ALFRED.

Allons, le château, le baron… Voilà sa tête qui se perd… Aussi, où m’avisais-je d’aller lui demander des renseignemens ?…

CRESCENDO.

C’est mon écolière : c’est moi qui lui montre la musique… et une voix !… une méthode !…