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Air du vaudeville de l’Écu de six francs.

Allons, hâtons-nous, je vous prie,
Et daignez combler mon espoir.

LE BARON.

Vous serez surpris, je parie,
De tout ce que vous allez voir.

ALFRED.

Parmi tant de monde, je gage,
Qui bientôt doit m’environner,
Ce qui va le plus m’étonner,
C’est de me trouver le plus sage.


Scène VIII.

Les précédens ; CRESCENDO.
CRESCENDO, tout hors de lui.

Monsu le baron, monsu le baron, mon air est achevé…

Crudel tyran… ah ! ah !
LE BARON, à part.

Ah ! diable ! notre musicien ! je n’y avais pas songé.

ALFRED.

Quel est cet homme ?

LE BARON, bas à Alfred.

C’est un fou, mais de ceux qui ne sont pas dangereux, et à qui on laisse la liberté. Vous ne croiriez jamais ? c’est un grand personnage, un chancelier de l’échiquier, qui a la manie de se croire un grand compositeur, et qui ne parle que musique. Tenez, regardez-le. Il voit partout des protecteurs, et,