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BOL. Mais, silence avec lui.

LA DUCH. Avec tous !

BOL. Ce soir la nomination d’Abigaïl…

LA DUCH. Ce soir, cette lettre…

BOL. Je le promets, — trêve loyale et franche pour aujourd’hui !…

LA DUCH. Soit ! (Elle lui tend la main que Bolingbroke porte à ses lèvres.) (À part.) Et demain la guerre !… (Elle sort par la porte à droite et Bolingbroke par la porte à gauche.)

ACTE TROISIÈME.


Scène I.

ABIGAÏL, tenant un livre, LA REINE, tenant à la main un ouvrage de tapisserie, entrent par la porte à droite. — Abigaïl se tient debout près de la reine, qui ou s’asseoir à droite du spectateur, près du guéridon.

ABIG. Je ne puis revenir de mon bonheur, et quoique depuis deux jours je ne quitte plus Votre Majesté, je ne puis croire encore qu’il me soit permis, à moi, la pauvre Abigaïl, de vous consacrer ma vie.

LA REINE. Ah ! ce n’est pas sans peine !… Tu as dû penser, lorsque je t’ai si froidement accueillie, que tout était perdu. Mais, vois-tu bien, ma fille, on ne me connait pas… J’ai