Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 67.djvu/250

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

désertes, et ce palais occupé seulement par des femmes et des esclaves qui ne parlent que du grand gouverneur Barkouf et des réformes, des changements opérés par toi, jeune fille !

MAÏMA.

Non par moi, astre de lumière, mais par le maître que vous nous aviez donné !

LE GRAND-MOGOL.

Pour vous punir… Très-bien !

MAÏMA.

Ces réformes l’ont fait nommer le bon Barkouf… et tout le peuple le bénit et l’adore.

LE GRAND-MOGOL.

Ah ! il se mêle de se faire adorer, de se faire bénir… très-bien… et l’on dit que les Tartares sont venus ce matin vous attaquer ?

MAÏMA.

Oui, astre des astres !

LE GRAND-MOGOL.

Très-bien… je veux voir le gouverneur Barkouf… il est dans ses appartements ?…

MAÏMA.

Non, magnanime souverain !

LE GRAND-MOGOL.

Où donc est-il ?

MAÏMA.

Au milieu du danger… tous ceux qui l’aimaient l’ont suivi… Voilà pourquoi, sublime souverain, vous n’avez trouvé personne dans la ville…

LE GRAND-MOGOL.

Très-bien ! très-bien… j’espère pour lui qu’il sera battu… sans cela… mais quel, est ce bruit ?