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MAÏMA.

Bababeck ! Le grand vizir…

XAÏLOUM.

Mais il ne parlait qu’à mots entrecoupés et si bas… si bas… que je n’ai rien compris, sinon qu’ils voulaient mettre la ville à feu et à sang en commençant par tuer le grand Kaïmakan.

MAÏMA.

Tuer Barkouf !…

XAÏLOUM.

Par un moyen prompt et immanquable.

MAÏMA, vivement.

Lequel ?

XAÏLOUM.

C’est justement ce que je n’ai pas entendu.

BALKIS.

Et c’est justement ce qu’il fallait connaître.

MAÏMA.

Et ce que je connaîtrai. (A part avec émotion et apercevant Saëb qui parait au fond du théâtre, au haut de l’escalier.) Voici Saëb… (Haut.) Laissez-nous, mes amis… il faut que je cause avec lui sur les moyens de sauver le gouverneur.

BALKIS, à part.

Et sur l’autre chose encore… (Rencontrant un regard de Maïma.) Dès qu’il s’agit de secrets d’État, je m’en vas… je m’en vas… Nous nous en allons.

(Xaïloum sort par le fond, Balkis par la droite. Saëb s’est avancé lentement au milieu du théâtre, Maïma est restée sur le devant de la scène.)