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Il nous faut une autre vengeance,
Et voici quel est mon moyen…
LE CHŒUR.
Voyons donc quel est ce moyen ?
XAÏLOUM, dans le pavillon.
Pour le sauver, écoutons bien.
BABABECK.
Mais silence !
De la prudence,
Parlons bien bas
Pour qu’il n’entende pas !
LE CHŒUR.
Parlons bas… parlons bas !
BABABECK, parlant bas et laissant de temps en temps échapper un mot qu’il réprime aussitôt.
. . . . . Sans qu’il en coûte
. . . . . sans qu’il s’en doute,
. . . . . prompt et soudain…
. . . . . trépas certain…
LE CHŒUR, répétant.
Trépas certain…
Ah ! c’est divin !
BABABECK, les congédiant.
C’est entendu ! c’est convenu !
LE CHŒUR, s’éloignant en silence par différents côtés.
C’est entendu ! c’est convenu !

(Tous les conjurés ont disparu, Xaïloum sort du pavillon.)

XAÏLOUM.

Ils ont maintenant une manière de conspirer où l’on n’entend rien… pas un mot… pas un seul… Autant vaudrait être sourd.

(Apercevant Maïma et Balkis qui entrent par la droite.)