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de lui faire demander par Kaliboul… je l’aimais mieux ainsi… et je ne crains plus rien du côté de Saëb.

PÉRIZADE.

Comment cela ?

BABABECK.

Tu es du sang royal, pas de divorce possible, on ne peut plus te répudier qu’avec ton consentement.

PÉRIZADE, avec force.

Et je ne le donnerai jamais, parce que, mon père…

BABABECK.

Silence, on vient… c’est ton fiancé… Il a l’air bien rêveur. Baisse ton voile.

PÉRIZADE.

Ah ! qu’il est bien, que sa figure est jeune et charmante !

BABABECK, avec impatience et avec force.

Baisse ton voile… (À part.) si tu veux qu’il en dise autant de toi.


Scène II.

PÉRIZADE, BABABECK, SAEB.
SAËB.
AIR.
Peine cruelle,
Fatal devoir !
Être infidèle
Sans le vouloir !
Chaîne éternelle,
Épouser celle
Qu’on voudrait fuir…
Mieux vaut mourir !
O maîtresse si chère,