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GUSTAVE.
- De me faire trembler l’on n’aura pas la gloire :
- J’hésitais à venir, et tu m’as décidé !
(Il ôte son masque, et le domino fait un geste d’effroi.)
- Qui donc es-tu, beau masque, et quel soin t’a guidé ?
LE DOMINO.
- Si l’avis est prudent, qu’importe qui le donne ?
(A demi-voix et avec chaleur.)
- Parlez, sire ! Parlez ! la mort vous environne.
GUSTAVE.
- De plus près je l’ai vue au milieu des combats.
LE DOMINO.
- Ils veulent vous frapper !
GUSTAVE.
- Ils ne l’oseront pas !
LE DOMINO.
- N’expose point des jours si chers à la patrie !
GUSTAVE.
- Eh bien ! dis-moi ton nom.
LE DOMINO.
- Je ne le puis, hélas !
(Avec émotion et en prenant sa voix naturelle.)
- Mais si pour te sauver il faut donner ma vie…
GUSTAVE.
- Qu’entends-je ! Quelle voix !… Amélie !… Amélie !…
AMÉLIE.
- Eh bien ! oui… c’est moi !
DUETTO
GUSTAVE.
- Je le perds pour la vie ;
- Tu vas m’être ravie,
- De grâce, écoute-moi !