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mais il est toujours suivi par le petit masque, qui marche doucement derrière lui et ne le quitte pas.)
ANCKARSTRŒM, se retournant avec humeur.
- Encor ce masque !
LE MASQUE, le retenant par son domino.
- En vain tu voudrais disparaître ;
- Je ne te quitte pas… Je te connais.
ANCKARSTRŒM.
- Peut-être !
LE MASQUE.
- Comte Anckarstrœm, c’est toi.
(Avec malice et le retenant toujours.)
- Réponds-moi ! Qu’as-tu fait
- De ta belle compagne ?
ANCKARSTRŒM, montrant de loin un appartement à gauche.
- Elle est près de la reine.
(Avec ironie.)
- Daignerais-tu, beau masque, y porter intérêt ?
LE MASQUE.
- Je m’en garderais bien.
ANCKARSTRŒM.
- Et pourquoi donc ?
LE MASQUE, avec finesse.
- Sous peine…
- D’avoir affaire, hélas ! à plus puissant que moi.
ANCKARSTRŒM, lui faisant sauter son masque.
- Mais c’est Oscar !
OSCAR, avec dépit.
- Je suis reconnu, quel dommage !
ANCKARSTRŒM, le menaçant en riant.
- Au bal c’est donc ainsi que vous venez, beau page,
- Vous glisser en cachette en l’absence du roi ?