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––––––Il est une injure, une offense
––Qu’on ne saura jamais ! Pas même vous ; mais moi,
––––––Moi je la sais ! j’en veux vengeance !
––––Et je l’aurai, j’immolerai le roi,
––Avec vous ou sans vous, si votre cœur hésite !
DE HORN et WARTING.
––––––––Il n’hésitera pas.
ANCKARSTRŒM.
––Et le sort à nos vœux promet la réussite,
––Si nous savons unir et nos cœurs et nos bras !
ANCKARSTRŒM, DE HORN et WARTING, se donnant la main.
––––––––De l’honneur qui nous lie
––––––––Nous tiendrons les serments :
––––––––Vengeance à la patrie,
––––––––Et mort à ses tyrans !
ANCKARSTRŒM.
––Amis, puisqu’à présent ma foi vous est prouvée.
––Il est un seul honneur auquel mon bras prétend,
––––––Celui de frapper le tyran !
DE HORN.
––––––La victime m’est réservée !
WARTING.
––C’est moi qui la réclame et demande son sang !
DE HORN.
––Moi dont il a ravi les titres et le rang.
WARTING.
––––––Eh bien ! pour punir le perfide,
––Que Dieu même prononce, et que le sort décide !
DE HORN.
––J’y consens ; que nos noms par ta main soient écrits.
ANCKARSTRŒM.
––Et, quel que soit l’arrêt du destin, j’y souscris !