Page:Scott - Le nain noir, Le miroir de ma tante Marguerite, trad Montémont, 1916.djvu/259

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
257
Le Miroir de ma Tante Marguerite

s’ouvrait sur le palier de l’escalier, il était presque impossible de fuir par cet endroit, car plusieurs personnes montaient et descendaient continuellement ; mais ce malheureux était déterminé, il se précipita par-dessus la rampe de l’escalier, et tomba sans accident dans le vestibule, malgré un saut de quinze pieds, se lança dans la rue, et se perdit dans l’obscurité.

« Quelques membres de la famille de lady Bothwell le poursuivaient, et s’ils avaient saisi le fugitif, ils l’auraient probablement massacré ; car dans ces jours-là le sang qui coulait dans les veines des hommes était bouillant. Mais la police n’intervint pas, l’affaire criminelle s’étant passée depuis bien des années et sur une terre étrangère. On a toujours pensé que cette scène extraordinaire était un subterfuge hypocrite dont sir Philippe s’était servi pour s’assurer s’il pouvait revenir dans son pays natal, sans danger et sans craindre le ressentiment d’une famille qu’il avait tant outragée. Le résultat fut si contraire à son attente, que l’on croit qu’il retourna sur le continent où il mourut dans l’exil. »

Ainsi se termina l’histoire du mystérieux Miroir de ma tante Marguerite.



Fin du Miroir de ma Tante Marguerite.