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tion de ces plans ; deux navires, secrètement équipés, sortirent de la baie, faisant voile de deux côtés différens, l’un vers la côte de Skye, et l’autre vers le rivage d’Érin.

XII.

Nous suivrons Bruce et Ronald.

D’abord, un vent favorable enfla leurs voiles ; ils reconnurent avec peine les sombres hauteurs de Mull et les collines azurées d’Ârdnamurchan. Mais là, des rafales les assaillirent et les forcèrent de baisser les vergues _pour se servir de l’aviron. Ils hittèrerit le jour et la nuit contre ces mers orageuses,- et ce ne fut qu’avec l’aube matinale qu’ils aperçurent -les rivages romantiques de Skye. Ils virent la- lumière naissante du soleil couronner la.créte aride de Coolin ; mais leur navigation fut si pénible et si lente, qu’avant qu’ils fussent entrés dans la laie de