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VI.


— Et moi, répondit le prince, si j’avois la glorieuse épée d’Argentine, je regarderois comme une honte de la tirer du fourreau pour défendre un tyran ; mais, quant à la demande que tu m’adresses, sois certain que dans tous les combats on verra flotter sur mon cimier le gage que me remet ta main ; si mes paroles irréfléchies ont outragé ton honneur, il recevra une satisfaction digne de l’offense. Aucun gant donné aux jours de ma jeunesse par une belle ne fut aussi précieux à mon cœur que celui que je tiens de toi. Ainsi donc, noble ennemi, puisses-tu ne rencontrer que bonheur jusqu’au moment où nous nous reverrons ; et alors… adviendra ce que le ciel voudra.