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é ses soldats aux bû chers, aux bourreaux, au fer sanglant, de nos montagnards, aux gibets, à la hache et aux supplices, de l’Angleterre. Qu’il erre de rivage en rivage, poursuivi par l’ombre vengeresse de Comyn : ses dépouilles serviront long-temps de trophée au baron de Lorn. —

Comme le tigre, dont les yeux étincellent, lorsque, envirônné d’arcs et de piques, il choisit celui dés chasseurs dont il veut faire sa proie, tel Edward regardoit tour à tour le barde et le baron. II saisit son épée ; mais son frère lui dit d’un air sévère : — Arrête ; es-tu si peu maître de toi, après tant d’épreuves et tant de souffrances, que tu ne puisses supporter les chants d’un barde mercenaire ?… Vieillard, ta ballade loue dignement celui à qui tu vends tes services. Mais pourquoi ne