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dans leurs galères, ils reviendroient ravager Ieur patrie.

X.

Le plus jeune des étrangers, fier et bouillant, jeta les yeux sur le baron de Lorn, et lui répondit avec le même dédain :

— Nous n’avons rien à dire des rebelles. Mais si tu veux parler du roi’Eruce, je t’avertis qu’il ajuré qu’avant neuf _jours les vents de l’Écosse feront flotter sa bannière, en dépit de tous ses ennemis, quels qu’ils soient ; malgré les Anglois armés de lances et d’arcs, malgré Allaster de Lorn l

La colère du baron s’enflamma à ces mots. Ronald apaisa sa fureur naissante : — Mon frère, il vaut1mieux passer la nuit à écouter les chansons de Ferrand, que de rallumer, au milieu d’un festin, les haines qu’engendra cette mal-heureuse guerre.