Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/32

Cette page n’a pas encore été corrigée

avoit à remonter plus rapides ; entré dans le détroit, l’esquif fut exposé aux vagues qui se croisoient en mugissant. Elles s’élevoient dans les airs, semblables aux débris de lances qui volent en éclat dans un champ de bataille. Les der mers rayons du soir avaient disparu. Le vent du sud gé missoit avec plus de force entre les rochers d’Inninniore. La voile étoit déchirée, le mât chancelant, l’onde entroit par de larges ouvertures. Le pilote tremblant tenoit les yeux fixés sur le gouvernail, qu’il abandonnoit aux flots.

XIX.

Ce fut alors qu’un guerrier dont la terreur ni la fatigue ne pouvoient abattre le regard calme et altier, s’adressant au pilote, Iui dit : — Mon frère, espères-tu pouvoir résister jusqu’à la pointe du jour à la fureur des vague