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es de ces sombres rivages et la cime escarpée des rochers. Sur les remparts du château lointain l’on entend les sentinelles s’appeler ; leur voix retentit dans la plaine et sur la mer : elle prouve la vigilance de l’ennemi.

Bruce a atteint le vaste parc du château. N’en cherchez plus l’auguste ombrage ; la hache, la charrue, ont tout détruit ; mais il existoit alors des bouquets d’arbres qui ornoient cette plaine couverte d’un tapis de verdure ; ici de belles et hautes fougères couvroient le vallon, et donnoient un asile au faon timide ; là on voyoit quelques tertres élevés, qu’ombrageoient des taillis verts et touffus. A l’entour régnoit une pelouse digne d’être foulée par des fées. Le houx aux feuilles lustrées se plaisoit dans ces lieux ; l’if y projetoit son ombre épaisse ; de vieux chênes cicatrisés par la faux du temps y dominoient avec leurs rameaux