Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/19

Cette page n’a pas encore été corrigée

oit ses pieds légers de la mule de soie, pendant que la belle Bertha enentouroit les contours gracieux d’un rang de perles du Lochryan qui leur cédoient en blancheur. 1Vlais c’étoit Einion qui, plus âgée et plus habile, avoit rempli la tâche de fixer avec art son manteau, afin qu’il dessinât les formes qu’il sembloit cacher ; les franges d’or qui bordoient ses larges plis de pourpre descendoient jus-qu’à terre.

VI.

Existe-t-il une jeune fille qui, parée de tous les atours, dans tout l’éclat de ses charmes, à l’approche du triomphe de l’amour, à l’heure de l’hymen, soit : assez indifférente pour voir la glace fidèle répéter son image sans

trahir par la moindre altération de ses traits la secrète satisfaction de son cœur !… Tout ce que le ménestrel peut dire, c’est qu’il en fut une dans