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lady en répondant au maître de la maison. — Vous ne voulez pas qu’elle s’assoie à table avec sa mante ? Il n’y a pas de dame dans tout le comté qui s’habille plus lestement que ma maîtresse.

Cet argument sans réplique produisit une espèce de hum ! d’acquiescement de la part du Saxon, qui ajouta :

— J’espère que ses dévotions feront choix d’un temps plus beau lors de sa prochaine visite à l’église de Saint-Jean. Mais qu’est-ce qui, au nom de dix diables ! continua-t-il se tournant du côté de l’échanson et élevant la voix, heureux d’avoir trouvé une issue pour laisser déborder sa colère sans crainte et sans contrôle ; — mais qu’est-ce qui, au nom de dix diables ! retient Gurth si tard dans les champs ? Je suppose que nous allons avoir un mauvais rapport sur le troupeau. Il a coutume d’être, cependant, un fidèle et prudent serviteur, et je le destinais à quelque chose de mieux ; peut-être en eussé-je même fait un de mes gardes ?

Oswald, l’échanson, fit modestement observer qu’il y avait à peine une heure d’écoulée depuis la sonnerie du couvre-feu ; excuse mal choisie, en ce qu’elle portait sur un sujet si discordant aux oreilles saxonnes.

— Que le diable emporte, s’écria Cédric, le couvre-feu, le tyrannique Bâtard qui l’a institué, ainsi que l’esclave sans cœur qui le nomme, avec une langue saxonne, à une oreille saxonne ! Le couvre-feu ! répéta-t-il, oui, le couvre-feu, qui force les honnêtes gens à éteindre leurs lumières, afin que les voleurs et les bandits puissent travailler dans les ténèbres ; oui, le couvre-feu ! Reginald Front-de-Bœuf et Philippe de Malvoisin connaissaient l’emploi du couvre-feu aussi bien que Guillaume le Bâtard lui-même, ou que tout autre aventurier normand qui ait combattu à Hastings. Je vais apprendre, je le devine, que mes bestiaux ont été enlevés pour arracher à la faim les bandits voraces que leurs maîtres ne peuvent entretenir qu’à l’aide du vol et du brigandage. Mon fidèle esclave est assassiné et mes troupeaux