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“SCIENTIA„

faible possible, à savoir à la somme des variations des énergies moyennes de translation et de rotation contenues dans l’unité de poids du gaz. Si on désigne par le nombre des degrés de liberté de la molécule, par le poids moléculaire, par la constante d’Avogadro et par la constante d’énergie moléculaire, cette chaleur spécifique, exprimée en unités de travail, est , ou très sensiblement 0,991 , dans les limites où le gaz suit les lois des gaz parfaits ; dans ces mêmes limites, la molécule, et à fortiori l’atome gazeux, fonctionne donc comme un solide indéformable, ce qui était d’ailleurs facile à prévoir d’après la seule définition de l’état parfait.

II. Une conséquence du principe d’équipartition.

La conception relativement moderne qui représente l’atome comme un système de particules en mouvement ou de vibrateurs électromagnétiques ayant chacun leur période propre de vibration et échangeant de P énergie avec P éther et avec les corps extérieurs, dans certaines conditions déterminées, est beaucoup plus difficile à concilier avec certains faits ; elle semble même conduire à de véritables contradictions, encore inexpliquées. Nous signalerons notamment la suivante :

Considérons en particulier l’un des vibrateurs, ou, en d’autres termes, l’un des électrons mobiles contenus dans la source lumineuse : il est facile de se rendre compte, dans le cas où le rayonnement produit est d’origine purement calorifique, que P énergie cinétique de cet électron est constamment de même ordre que la force vive moyenne d’agitation d’une molécule gazeuse à la même température.

Ce cas paraît être celui des spectres de raies émis par les flammes, [1] la température y jouant, d’après M. Ed. Bauer, le rôle essentiel. Si, par exemple, on introduit un sel de sodium dans la flamme de Bunsen, le sel volatilisé et dissocié en partie colore fortement la flamme avec un pouvoir absorbant voisin de P unité, pour la longueur d’onde des raies métalliques émises et notamment pour la raie D. Nous pouvons

  1. Avec certaines restrictions relatives à la nature et à l’origine du centre d’émission sur lesquelles nous reviendrons plus loin.