se demande: si les géologues ont raison de supposer que là ou maintenant se trouvent des continents, il y en a toujours eu et s’il ne serait pas nécessaire de renoncer à toute hypothèse comportant un déplacement notable du pôle (en expliquant l’existence des périodes glaciales etc.). D’autre part, l’obliquité de l’écliptique (inclinaison de l’axe de rotation sur le plan de l’orbite) ne peut pas être affectée d’une quantité plus qu’ infinitésimale par une redistribution de la matière qui aurait pu se produire ou par une déformation de la figure de la Terre.
La théorie de la figure de la Terre fait l’objet d’un mémoire qui, primitivement, fut présenté à la Royal Astronómica! Society of London, en 1900 (n° 7 du présent volume), et au cours de ce travail, une valeur de g est donnée par la formule
dans laquelle λ est la colatitude, l’intensité de la pesanteur à l’équateur et γ est donné par c’est-à-dire le quotient de F excès de F intensité de la pesanteur au pôle sur celle qu’elle a à F équateur par F intensité de la gravité à F équateur.
Les recherches importantes sur les figures d’une planète liquide et de son satellite quand ils sont très rapprochés (mémoire 9) ont été faites à un point de vue différent de celui de M. Poincaré ; les recherches, entreprises en vue de jeter quelque lumière sur F hypothèse de la nébuleuse de Laplace et de Kant, quoique renfermant de nombreux résultats intéressants, semblent avoir quelque peu désappointé notre auteur. Il dit: «nous ne tirons pas grande aide des résultats ».... Les recherches de M. Poincaré et les considérations qu’y ajoute F auteur semblent faire ressortir que, lorsqu’une fraction du corps central s’est détachée par suite de l’accroissement de vitesse angulaire, cette portion devrait être une fraction de ce qui reste beaucoup plus grande que celle qu’on observe pour les satellites par rapport à leurs planètes. La Lune elle-même, dont la masse n’est que le de celle de la Terre, n’est qu’un corps bien petit si on la compare à la Terre et cependant dans le système solaire on confiait de satellites dont la masse atteigne seulement le de celle de son primaire.
Les mémoires 11 et 12 du volume sont consacrés à la « figure en forme de poire » résultant de l’équilibre d’une masse liquide animée d’un mouvement de rotation ; on y emploie la méthode analytique développée dans le mémoire 10 Ellipsoïdal harmonie Analyse (présenté à la Royal Society en 1901 et 1902). Le type
