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“SCIENTIA„

même. Les critiques formulées par Nolan et d’autres ayant conduit Sir George Darwin a examiner de nouveau quelques points de son étude, il a trouvé que l’éloignement du centre de la Terre pour lequel la Lune a pu tourner entièrement sur elle- même a été au minimum de 6,500 milles (10,000 kilomètres). Les recherches de Roche, comme les recherches ultérieures de Sir G. Darwin, montrent, ce qui d’ailleurs est assez évident, que, si en un point quelconque de la surface d’une masse, la somme de la force qui engendre la marée et de la réaction centrifuge est plus grande que la gravité, l’équilibre ne peut pas subsister. Toutefois, quoique il ait proposé d’expliquer l’origine de notre Lune de la manière susdite, Sir George Darwin fait observer que : « il est nécessaire de supposer que, après la naissance d’un satellite, il se produit une série de changements, qui sont tout à fait inconnus ». Cependant il n’est pas douteux que quelle que puisse être l’effet du frottement des marées dans notre système, soit à présent, soit aux époques antérieures, son action explique bien un grand nombre des particularités des orbites des étoiles doubles.

Le dernier mémoire du volume II traite la question de l’intérieur de la Terre et des efforts engendrés par le poids des continents et des masses montagneuses. Il résulte de cette recherche que si la Terre est complètement solide, sa matière doit être aussi dure que du granité à quelques milliers de milles de la surface; si elle est fluide ou gazeuse à l’intérieur avec une croûte épaisse d’un millier de milles, alors cette croûte doit être plus forte que le granité; enfin, si cette croûte est moins épaisse, sa résistance doit être beaucoup plus forte encore. Tout pesé, c’est le premier état de choses qui paraît être le plus près de la vérité.

Les quinze mémoires du IIIe volume traitent de la question de l’équilibre des masses liquides et des problèmes de géologie ou de géophysique. Dans le premier mémoire de ce volume, Fauteur recherche la grandeur des changements de positions de l’axe de la Terre ayant pu se produire qui proviennent d’affaissements ou de soulèvements, la redistribution des poids résultant des calottes de glace pendant la période glaciaire, etc. Il montre que, bien qu’un déplacement de 1 ou 2 degrés ait pu avoir lieu dans la position du pôle, pour une Terre rigide, une plus grande étendue de mouvements a pu se produire comme conséquence d’acheminements vers une figure d’équilibre, causés peut-être par des tremblements de Terre. Toutefois, de semblables mouvements n’ont pas pu se produire sans déformations étendues et nombreuses, sans des modifications fréquentes dans la distribution géographique des mers et des continents, etc. ; en conséquence, l’auteur