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les ? (Esaï. 33, 14). Ah ! Major Stede Bonnet, j’ai juste raison de craindre que les principes de la religion dont on a imbu votre jeunesse (dit Nicolas Trot) ne soient très corrompus par votre mauvaise vie et par votre trop grande application à la littérature et à la vaine philosophie de ce temps ; car si votre plaisir eût été en la loi de l’Éternel (dit Nicolas Trot) et que vous l’eussiez méditée nuit et jour (Psal. 1, 2) vous auriez trouvé que la parole de Dieu était une lampe à vos pieds et une lumière à vos sentiers (Psal. 119, 105). Mais ainsi n’avez-vous fait. Il ne vous reste donc qu’à vous fier sur l’Agneau de Dieu (dit Nicolas Trot) qui ôte le péché du monde (Jean. 1, 29) qui est venu pour sauver ce qui était perdu (Matthieu. 18, 11), et a promis qu’il ne jettera point dehors celui qui viendra à lui (Jean. 6, 37). En sorte que si vous voulez retourner à lui, quoique tard (dit Nicolas Trot), comme les