Page:Schwaeblé - Le sataniste flagellé.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 94 —

De Joignes, sergent au Châtelet, et gendre de Pasquier, marbrier, vint le trouver, il y a treize ou quatorze ans, à Monthléry, où il lui apporta un livre de conjurations pour dire la messe dessus, laquelle messe il dit dans la chambre en plein jour, et à laquelle de Joignes répondit ; il dit à l’ordinaire la conjuration entre les deux élévations ; et il y a environ deux ans que de Joignes lui apporta aussi une petite figure, qu’il croit être de cire, enveloppée dans du papier où il y avait de récriture faite avec du sang de Joignes, à ce qu’il lui a dit, et sur laquelle figure il dit pareillement la messe dans les Convalescents, rue du Bac, au faubourg de Saint-Germain ; de Joignes répondit, et était lors la figure sur l’autel, à côté des corporaux, et sur laquelle fut dite aussi la conjuration par lui, entre les deux élévations, et il eut 15 sous de Joignes pour la messe, et à déjeuner, quoique dans ce temps-là il eût un décret de prise de corps contre de Joignes qui lui avait volé son cheval à Montlhéry ; déclare de plus que Lalande lui a dit qu’il avait un miroir[1] par le moyen duquel et d’une conjuration il connaissait si un malade devait mourir, et si une personne en voyage devait bientôt revenir.

 
  1. Le miroir magique, vulgaire instrument d’autohypnotisme.