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gennes, qui demeure dans l’île de Notre-Dame, sous l’arcade, et homme d’épée, lui portèrent les ornements nécessaires et ce qu’il fallait pour dire la messe, qu’ils lui firent dire dans une chambre pendant neuf jours, sur un livre qu’il mit sous le calice, disant la messe. Et après cela, il leur donna le livre. La Coudraye répondit à ces messes ; ils lui donnèrent, pour ce qu’il avait fait, une soutane et une soutanelle, et le nourrirent pendant tout le temps. Les messes furent toutes dites pendant les neuf jours, à sept heures du matin. Entre les deux élévations, il récita la conjuration qui est dans le manuscrit, pour en faire la consécration.

Il n’a point vu depuis ce temps-là Debray ; mais il n’y a pas deux mois qu’il parla à Degennes ; et pour savoir tout le cours de ce malheureux comme ce, il faut s’adresser à Deschault, qui en est le courtier et l’entremetteur, et qui va chez les uns et chez les autres pour faire les allées et venues qui sont nécessaires pour ces sortes d’affaires. Deschault loge présentement chez Lottinet, et c’est lui qui lui a donné la connaissance de la David.

Un jour, la David, Odot, appelé le grand Odot, et un autre homme qui a été depuis pendu pour fausse-monnaie, vinrent le trouver chez lui, à Saint-Denis, et le menèrent au cabaret, où il