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« Tu es le vainqueur, tu triomphes, Shatan, mais, tu triomphes modestement, sans pompe, sans lumière, sans musique, tu n’es point orgueilleux, tu détestes le luxe, Shatan des humbles ! Tu es plus fort que Dieu, ton règne est arrivé, le sien n’arrivera jamais, et ton règne durera toujours ! Toi es l’Absolu. Il ne saurait y avoir deux Absolu : donc, toi es le Seigneur. Et l’autre c’est l’esclave, le faible Dieu obligé de se venger, le Dieu inclément qui, par peur, menace sans cesse de sa colère et de ses foudres, le Dieu qui incendia Gomorrhe, qui brûla sa fidèle Jeanne d’Arc, le Dieu intolérant qui imposa le péché originel, le Dieu des Jésuites et des intrigues du Vatican, le Dieu des petites sœurs gardes-chiourmes à St-Lazare et au très prisons, le Dieu de l’Inquisition, le Dieu bateleur, faiseur de miracles, marchand de bénédictine, d’indulgences, de titres de noblesse et de décorations, le Dieu qu’on saoulé d’encens, d’or, de lumières et de chants, le Dieu de Lourdes ! Tu aimes trop l’argent, Dieu de Saint Antoine de Padoue qui fais retrouver les clés perdues !

« Et toi, Jésus, toi qu’en ma qualité de prêtre je force à descendre dans cette hostie et à y demeurer emprisonné, toi, fils de Joseph, fils du Boubouroche de Bethléem, Jésus, l’ami de Marthe et de Madeleine, Jésus qui disais : « Aimez-vous les uns les autres » et ne voulais pas voir ta