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accompagnée de son amant, Nicolas, et d’une marchande à la toilette.

En attendant la messe on cause :

— Célébrez-vous souvent des messes noires, avez-vous beaucoup de clients ?

— Pas mal, Madame. Nous ne sommes plus, hélas ! au temps où la Païva faisait célébrer une messe noire sur son ventre chaque semaine, où le Chef de l’État, Napoléon III, mandait un chanoine aux Tuileries pour dire, également, des messes noires, ni au temps où Barbey d’Aurevilly et le très catholique Verlaine, et Maupassant, et Rops, et Baudelaire, et Villiers de l’Isle-Adam assistaient à cette cérémonie ! Aujourd’hui, à peine prononce-t-on le nom d’Anatole France… Néanmoins, il y a encore des amateurs : j’ai dit des messes noires pour feue Mademoiselle Wanda de Boncza, entre autres.

« J’ai souvent, aussi, comme clients, de riches étrangers auxquels des policiers font les honneurs de « la tournée des Grands Ducs », c’est-à-dire auxquels ils montrent toutes les curiosités de Paris.

« En somme, les affaires ne vont pas mal, je n’ai pas à me plaindre.

— Il y aura toujours des amateurs l C’est si difficile à une vulgaire personne de faire le bien ou le mal !

— C’est plus facile au prêtre qui, pour damner