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tendirent les baisers que la Vierge lui donnait« et s’aperçurent que chaque baiser produisait une petite quantité de liqueur qu’il avalait. Quand il en eut avalé une bonne quantité« les baisers continuant« il laissa échapper cette liqueur par un côté de sa bouche. Alors, l’économe, s’approchant, la recueillit avec son doigt et l’avala. Puis, il en donna une léchée à chaque personne qui était dans la pièce. Toutes en goûtèrent, et la trouvèrent délicieuse.

« Les baisers devinrent plus bruyants. Soudain, ils furent accompagnés chacun d’un joli bonbon, de la grosseur d’un pois. L’abbé en reçut près de cent. Nous les goûtâmes aussi, ils étaient excellents… »

Si l’on doute de leur existence, qu’on aille rue Saint-Sulpice : on y peut lire, à la devanture d’une boutique, cette annonce : À vendre bonbons provenant des baisers cristallisés (sic) de la Vierge, cueillis (sic) sur les lèvres de M. l’abbê X… À vendre, également, liqueur provenant de ces bai sers. Le bonbon : un franc.

… J’ai montré les shatanistes isolés.

Voici des associations, des « communautés » de shatanistes.

En 1855, il existait, à Paris, une association composée en majeure partie de femmes qui communiaient plusieurs fois par jour, gardaient les hosties dans leur bouche, les recrachaient pour